Critique #4 : Mariane Alzi
Un premier album est - presque - toujours un bonheur. Dans le cas de Mariane Alzi, c'est plus que ça. On a tout de suite cette sensation d'avoir découvert un diamant, brut qui plus est. Dès la première chanson, elle vous attrape de sa voix sensible et forte à la fois pour ne vous rendre votre liberté qu'à la fin du disque, complètement chamboulé.
Mariane (avec un seul"n") est corse. Mais attention, on est pas ici dans les chants polyphoniques caractéristiques de l'île de beauté. La volonté ne semble d'ailleurs pas de revendiquer un quelconque attachement régionaliste puisque sur les 12 chansons que contient le disque, une seule est chantée en corse. Titre illustré par les splendides paysage de la Corse.
Mais on l'a dit, ses origines ne sont pas un sujet de chanson(s) pour Mariane. Elle préfère chanter ses combats, des histoires déçues avec un choix des mots toujours précis, qui ne peuvent laisser indifférent : Allez, réveillez-vous / Allez, soulevez-vous / Pourquoi cette passivité / Pourquoi tout accepter
Des roses qui honorent la Mémoire / Des roses qui parcourent l'Histoire / Et pour que brille enfin l'espor / Des roses pour une paix illusoire
Une chose est sûre : on ne ressort pas indemne de ce disque. Mais qu'est-ce qu'on aime ça !